Extraits de la publication de Sylvie Baldeck, osthéopathe – Studforlife du 11/08/2020 :
Comment un programme de soins adaptés dès la naissance d’un cheval constitue la clé de voûte d’une carrière à haut niveau ?
« Un cheval qui a souffert de carences alimentaires durant sa jeunesse va garder des séquelles physiques tout au long de sa vie et rien ne pourra rattraper les pathologies développées durant cette période. Il faut donc soigner la qualité des pâturages des poulinières et la quantité de nourriture qu’on leur donne afin que les fœtus ne manquent de rien.
La première étape clé dans le parcours de soins a lieu entre 0 et 3 ans. Il faut accorder une importance particulière à la nourriture, saine et équilibrée. Il faut veiller à ce que l’alimentation ne soit pas trop riche car le trop est l’ennemi du bien. De même, il est préconisé de ne pas leur donner des herbes saturées d’engrais chimiques et laisser à leur disposition des haies aux vertus médicinales afin qu’ils puissent aller se servir instinctivement lorsqu’ils en ressentent la nécessité. Les sols doivent être stables afin d’éviter des entorses et des engorgements des muscles.
Les chevaux marchent énormément ; rien que la nuit, ils parcourent environ 17 kms. Les chevaux, ayant un instinct de proie, sont constamment en activité. Ils doivent marcher pour se développer et permettre à leur système sanguin de se faire. Cette méthode permet d’évite les pathologies comme les micro traumatismes osseux et musculaires.
Nous avons la chance de nous trouver en bord de mer et de pouvoir bénéficier des marais dans nos prés une partie de l’hiver ; ils rendent l’herbe riche en oligo-éléments. Cet environnement est le secret de grand-mère des grands éleveurs normands car il assure longévité et bonne santé aux chevaux. Bien élevés, les chevaux n’auront pas de carence, la qualité de leurs os sera nettement plus élevée.
Les conditions d’élevage vont jouer un rôle essentiel. Le système actuel nécessite d’avoir des montures avec des ressources conséquentes. Il ne faut donc pas que le cheval ait souffert durant cette période et ait peur de se livrer complètement pour enchainer les efforts. »